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Que puis-je voir dans mon télescope ?

Avant l’achat d’un instrument il faut bien avoir conscience des réalités, en astronomie la déception et la frustration sont vite arrivées.

Oubliez les photos d’Hubble… clairement...


Pour commencer il faut un minimum de budget, je considère que 150-200€ c’est le minimum syndical pour avoir un télescope digne de ce nom, en dessous passez votre chemin… ce sont des jouets pas des instruments d’astronomie.


Point important, le grossissement n’est pas un élément fiable si il n’est pas en corrélation avec le diamètre, un fort grossissement sur un petit instrument donnera une image horrible…

Pour grossir fort il faut le diamètre qui va avec !

Commençons par les planètes, vous pourrez observer facilement la Lune (sans déc :p), Jupiter et Saturne (et leurs lunes) avec un petit instrument et même y voir des détails précis à partir d’un certain diamètre (150-200 mm pour un Newton).


Mars c’est jouable aussi mais déjà plus compliqué, avec un petit instrument vous verrez un point rouge-orange et rien d’autre, pour des détails, 200 mm en Newton et un fort grossissement (x250) sont nécessaire, la planète rouge est proche mais petite...


Vénus restera un simple « croissant » blanc également en dessous en 200mm, avec plus gros les nuages se dessineront mais malheureusement il y a peu de détails visible sur cette planète.


Neptune et Uranus seront des points bleutés, même avec du diamètre, Pluton se confondra avec les étoiles... (photo du VLT au nord du Chili)


Pour Mercure un gros instrument est nécessaire, mais attention, la planète étant toujours proche du Soleil son observation est possible uniquement aux lever et coucher de celui-ci, il faut donc être très prudent… (télescope + soleil = bobo), je déconseille aux débutants.


Gros avantage du planétaire, la pollution lumineuse n’est pas un problème, l’observation urbaine est donc possible, même en plein centre ville depuis un balcon (c’est mon cas perso).


Pour le ciel profond en revanche (nébuleuse, galaxie, amas…) un ciel bien noir de campagne est obligatoire !

Si ce domaine d’observation vous intéresse, n’investissez pas vos deniers avant d’avoir trouvé un lieu d’observation vierge de pollution lumineuse !


Le ciel profond exige des télescopes plus gros, en Newton un 200mm est le minimum pour commencer à voir les galaxies et nébuleuses, mais elle resteront globalement des tâches sombres et peu définies, il faudra du 300mm et + pour observer les bras spiraux de M81 par exemple.


Les amas d’étoiles globulaires et ouverts en revanche nécessitent un peu moins de diamètre car elles sont plus lumineuses.


Dernier élément important, l’observation directe (l’œil dans l’oculaire) donne bien moins de détails qu’une pose longue via une caméra astro ou un réflex (en planétaire comme en ciel profond).

Ne vous attendez donc pas à voir les objets du ciel profond et les planètes comme le montre les astronomes amateurs via twitter ou autres blogs, nos yeux captant bien moins de lumière qu’un capteur électronique en pose prolongée…